Alexeï Stravinsky
Messages : 55 Stones : 54 Date d'inscription : 30/09/2011 Age : 32 Localisation : Into the brain Emploi/loisirs : Tetris ♥
| Sujet: {Contexte} Stoneheart et Nouvel-Espoir Sam 1 Oct - 12:39 | |
| - "L'ancien contexte":
[...]Je commencerais par le début, par l’ambition d’un homme. Cela fait quelques temps déjà, les ans et les décennies ont bien passé, depuis. Il se nommait Adrian Stoneheart.
En 1902, séduit par la beauté de cette île à l’écart de tout, il décide d’y implanter la civilisation humaine et s’y installe avec sa femme Isabelle et leurs deux enfants, Cathy et William, la première âgée de 4 ans et le second de 13. Il commence dès son arrivée à construire les premiers bâtiments de ce qui est maintenant la capitale de Stoneheart. Tout allait bien : les travaux avançaient vite, et la vie était facilitée par la qualité de l’environnement.
Cependant tout bascule en 1904, lorsqu’une barque s’échoue sur l’île. A son bord, un homme évanoui, et gravement blessé. Avec beaucoup de soins, Adrian et William transportent l’homme jusque chez eux, où il se remet doucement.
Lorsqu’il se réveille, revigoré par les soins de Cathy, il demande asile et raconte son histoire. Il se nomme Ivan Baer et est un Nagendra, c'est-à-dire une des races occultes dont l’existence est tenue secrète, une des races persécutée par les hommes à cause de leur « anormalité ». Sa famille a été débusquée par les hommes de l’unité Alpha, une unité chargée de trouver et d’exterminer tous les représentants des races occultes. Il est le seul à avoir réussit à s’échapper. Découvrant la personnalité foncièrement bonne d’Ivan, Adrian l’abrite. La ville construite par Adrien prend alors une orientation nouvelle, devenant un havre de paix pour les races occultes.
En 1917, usant de son autorité et de ses appuis au sein du gouvernement, il fait en sorte que la zone de la ville échappe aux lois du reste du pays, et qu’y soient conduits tout ceux récupérés par l’unité Alpha. Malheureusement, l’état y met un bémol : seuls les spécimens n’ayant pas atteint leur majorité pourront venir vivre dans la ville car ils sont encore trop jeunes pour être condamnés, et auront l’interdiction formelle de franchir les limites de l’île. En effet, l’état a peur des pouvoirs de ces races, qui pourraient se révéler extrêmement dangereux. Adrian finit par accepter contre son gré.
Peu de temps après, des centaines de parents débarquent sur l’île pour y abandonner leurs enfants. Les séparations sont déchirantes, mais les parents savent parfaitement qu’il valait mieux pour leur progéniture passer leur vie sur cette île loin d’eux plutôt que de risquer d’être tués par l’unité Alpha… D’ailleurs, des membres de cette unité viennent également déposer des enfants et adolescents à Stoneheart. Ceux-là ont le regard vide et tremblent de tous leurs membres lorsqu’un être humain s’approche d’eux. Pris en charge par d’autres habitants de Stoneheart, ils finissent par raconter.
Arrachés de force à leur famille, laquelle a parfois été assassinée sous leurs yeux, ils sont terrifiés par les humains.
A cette même période, les premiers « Cercles » ont été créés, tenant lieu de famille. Aujourd'hui encore les Cercles continuent d'exister. Il s’agit de regroupements prenant en charge les nouveaux habitants, si ceux-ci désirent rejoindre un cercle pour bénéficier de sa protection. Ce sera peut-être votre cas… Mais je m’égare, veuillez m’excuser.
D’autres habitants, humains cette fois, commencent à arriver à Stoneheart. Leur but ? Prouver qu’il est possible de cohabiter en paix. Généralement rejetés par la société humaine en dehors de Stoneheart, ils contribuèrent largement au développement de la ville. Mais ce sont des humains, et ils sont vus d’un mauvais œil par les autres habitants, en particulier ceux dont le passé a été marqué cruellement par la faute des humains. Ceux-là, en grandissant, commencent à développer des désirs de vengeance… En 1920, après la capitale Médalionn, trois autres villes se construisent : Leara au nord, Hagen au sud, Shada à l’est. Leur construction s’achève en 1922 grâce à l’abondance d’habitants.
Inévitablement, la guerre que l’on nommera plus tard Guerre des Larmes se déclare. C’est en 1926 que les premiers conflits éclatent entre ceux qui veulent exterminer les humains et ceux qui veulent sauvegarder leur rêve de vivre en paix avec le reste du monde. Les deux camps, nommés Ombre et Lumière, s’affrontèrent sans merci. C’est un bain de sang sans précédent. Les combats sont d’une violence effroyable, les adversaires se battant avec hargne, refusant de céder le moindre pouce du terrain. Les habitants de Stoneheart du camp de l’Ombre transgressent alors la loi et quittent l’île de Stoneheart, semant la terreur parmi les humains des pays côtiers. Si vous prêtez l’oreille, en vous promenant la nuit dans les cimetières où l’on a enterré les corps, vous entendrez peut-être les hurlements de terreur et de souffrances des innocents massacrés dans cette guerre. Encore à présent, là où les plus grandes batailles ont eu lieu, le sol arrosé de sang reste stérile. Vous pourrez également voir, au milieu des villes qui existaient déjà à cette époque, des vestiges de bâtiments détruits et incendiés.
Voyant son idylle brisée, son fils William participant même aux combats, Adrian Stoneheart, seul être humain encore respecté par les deux camps, décide de prendre les devants.
En 1946, après déjà vingt longues années de guerre impitoyables, Adrian fait évacuer sa famille de l’île et se poste sur la place publique de la capitale. Il récite avec Ivan Baer une série de mots incompréhensibles. Puis ils disparaissent sous les yeux des habitants. Une incantation qu’il tenait d’on ne sais où – peut-être du Diable lui-même ou d’une autre force occulte malfaisante, qui sait ?
En tout cas, c’est cette incantation qui est à l’origine de la barrière invisible qui entoure notre île et empêche d’en sortir. Il est fort probable qu’Adrian ait voulu empêcher les habitants mal intentionnés de Stoneheart d’aller s’en prendre aux humains des pays côtiers. Mais cette incantation a eu d’autres effets : elle a éliminé tous les combattants et a installé un « blocage » qui empêche tous ceux qui franchissent la barrière de vieillir. Vous êtes donc condamné pour l’éternité à ne vieillir qu’en pensée. Quand à mourir de vieillesse, n’y pensez même pas ! Même si vous avez plus que tout au monde envie de nous quitter, ce ne sera pas par une mort douce…
L’incantation est probablement responsable aussi des mutations subies par plusieurs animaux de l’île – sûrement aidée par la consanguinité, si vous voulez mon avis. Car les animaux, eux, ont continué à vieillir et à se reproduire.
Au fil des années, d’autres habitants continuèrent à arriver. Mis au courant de la barrière, l’unité Alpha cessa d’accompagner ses « prises » jusqu’aux terres de l’île et les largua à bord de barques, les abattant sans hésiter si leurs prisonniers faisaient mine de vouloir fuir l’île. D’autres se sont simplement perdus en mer, se sont échoués ici où ont trouvée cette île par hasard. L’île a continué à se développer. L’histoire pourrait s’arrêter ici, s’il n’y avait eu l’intervention des descendants d’Adrian…
Car, ayant rejoint sans encombre la terre, Isabelle et sa fille Cathy ont tenté d’oublier l’île et de refaire leur vie. Elles avaient passées 44 années sur cette île, et cela ne fut pas tâche facile, d’autant plus que les souvenirs d’un père, d’un mari, d’un fils et d’un frère disparus étaient encore présents à leur esprit. Pourtant, Cathy épouse un homme et eut des enfants, et même des petits-enfants. Deux petits-enfants, deux jumeaux. Et qui ont la particularité d’être habités par un ennui très profond… Et dont le passé est marqué notamment par les interventions médicales de leur père sur eux-même.
Ayant eu vent par leur grand-mère de l’existence de Stoneheart, ils embarquent à bord d’une petite barque et atteignent Stoneheart sans problèmes. Aucunement gênés par l’existence de non-humains ou par la barrière qui les condamne à rester figés dans leur 16 ans, ils s’affirment à Stoneheart et finissent par prendre, par jeu à ce qu’il semblerait – la tête de l’Ombre et de la Lumière qui ont commencé à se reformer plusieurs années auparavant. Se créant de fausses identités, ne révélant jamais leurs liens fraternels ou avec Adrian, ils tirent à présent les ficelles de notre société. Les rares qui ont eu vent de leur existence ignorent leur visage et la place qu’ils occupent, et les surnomment « Héritiers d’Adrian »… Ils ont largement contribué, dans l’ombre, à créer de nouvelles lois et à fonder la société d’aujourd’hui…
Extrait du contexte de Stoneheart
« Il y a plusieurs années, une île fut découverte au large des côtes françaises, dans l'océan Atlantique. Une île propice à l'implantation de la civilisation. Elle devint département français et fut baptisée du nom de « Nouvel-Espoir ». Symbole de la tolérance inter-espèces, elle accueille de nombreux humains et des occultes, les races dont l'existence a été dévoilée il y a quelques temps déjà. La population s'est développée. Nouvel-Espoir est entourée de mystères, et ça attire de nouveaux habitants en quête de frissons. On a, entre autre, retrouvé les traces d'habitants nous ayant précédés. Des journaux intimes. Des tombes. Mais tout semble s'être arrêté à la même date, comme si tout le monde avait subitement disparu...
Je n'ai jamais pensé que c'était nécessaire de s'inquiéter. C'était sans doute des rumeurs colportées par des habitants bizarres. Je vivais tranquillement, avec ma famille, mes amis, j'allais au lycée et j'habitais Médalionn, la capitale. C'était une vie banale, une fois qu'on se faisait à l'idée que les humains n'étaient pas les seuls à habiter ici.
Et puis un jour, un homme est revenu des plages en criant qu'on ne pouvait plus quitter l'île. Personne ne l'a cru, personne n'a pris la peine d'aller vérifier. On aurait dû. Les témoignages de ce genre se sont multipliés, et leur véracité a été prouvée. Oui ; nous sommes prisonniers de l'île. De plus, des choses étranges ont commencé à se produire. Des animaux bizarres sont apparus dans l'île. Des gens... morts déambulent parmi nous. Pas des Ehosias. Des morts, bien morts. J'ai peur. Le vent aussi a changé.
Il charrie une odeur de mort. De guerre et de sang. Il charrie une odeur de passé et de malédiction. Il charrie l'odeur de Stoneheart. Cette île dont le nom est désormais sur toutes les lèvres...»
Journal de Maeva le 01/10/2011
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