RE:STONEHEART
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RE:STONEHEART

Stoneheart renaît de ses cendres...
 
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 Alexeï Stravinsky

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Alexeï Stravinsky


Alexeï Stravinsky


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MessageSujet: Alexeï Stravinsky   Alexeï Stravinsky Icon_minitimeMer 7 Déc - 18:30


    Alexeï Stravinsky
    You gonna go far, kid.



    Alexeï Stravinsky Durarara26 ~¤~Alexeï Stravinsky Drrr_icon5

    Alexeï Stravinsky Alexei_stravinsky_by_silent_cross-d4ksr7x

    Alexeï Stravinsky 021~¤~Alexeï Stravinsky Classicgirl1325_mydrrr_c7
    Icons : I C O N I


      Identity
      We want to know who you are…
      ... Et si moi je veux pas ? T'fais quoi ?



    Bumac-Vitas : Berega Rossii
    Pis genre c'est presque la voix de Lex quand il parle russe, quoi...

  • NOM : Stravinsky. Mais vaut mieux pas se risquer à le comparer au compositeur qui risquerait de se retourner dans sa tombe.
  • PRENOM : Alexeï, Ian, Sergueï. Mais on l'appelle juste Alexeï, version plus ou moins francisée d'Alekseï. Si avec ça, tu ne vois pas qu’il est d’origine russe, tu peux aller te pendre. Je veux bien prêter la corder et le tabouret. Et trouver une branche d’arbre solide. Ou plutôt non, deux. Histoire de me pendre aussi, pendant que j’y suis.
  • SURNOMS : Dit rarement « Alex » ; bien plus souvent « Lex » ; « Doc » par certaines personnes ou encore « Mad Doc », devenu « Maddoc », pseudonyme d’Alexeï sur Internet. Mais Lex, ça lui plaît, parce que Lex Luthor est l’ennemi de Superman et que ça roxxe grave sa race du ponayz, ce genre de surnom. Et que lui on le verrait bien plus dans un rôle de méchant que de super-héros.
  • NATIONALITE : Franco-russe. Une double-nationalité qui fait partie des plus difficiles à obtenir. Il aime ET les zakouski, ET le pot-au-feu, en gros. Et plein d'autres trucs.
  • SEXE : Je vais pas aller regarder pour vous faire plaisir, mais je vous assure que c’est un garçon.
  • ÂGE : Lex a vingt ans. Il est né le dix-sept octobre 1991 à Saint-Pétersbourg et est de ce fait du signe astrologique de la balance. Et du signe chinois de la chèvre. En attendant, c’est moi qu’il rendra chèvre. Ah. Le super jeu de mot.
  • RACE : Humain, pur et dur. Ou presque, on ne sait jamais, de nos jours… Enfin, à sa connaissance, il est humain. Pas besoin d'écailles, de crocs ou de je-ne-sais-quoi d'autre pour pourrir la vie des gens.
  • GROUPE SANGUIN : O positif. Ce sont peut-être les « donneurs universels » mais à ce niveau-là vaut mieux pas compter sur lui.
  • _______________________________________________________


    Additionnal Informations
    Have you really all said ?


    Métier / Fonction : Ce cher Lex - oui, il y a de l'ironie chez la voix off. So what ? - est chirurgien. Vous vous demandez qui a eu l'inconscience de l'engager alors qu'il n'est logiquement pas possible qu'il ait fini la fac de médecine ? Oh, c'est simple. Le directeur de la clinique, c'est aussi lui.
    Camp : Dans le sien. C'est tout.
    Armes : Maddoc est un peu dérangé, Maddoc est chirurgien. Donc Maddoc se balade avec tout ce qu'un chirurgien peut utiliser dans une salle d'opération pour couper. Son instrument préféré est le scalpel. Planqué on ne sait où, dans sa manche, sa ceinture, le revers de son blouson ? Peu importe : quand il le sort, ça veut de toute façon dire que ça va barder.
    Pouvoir : Maddoc a le pouvoir le plus génial de la Terre. Enfin, à ses yeux. Le pouvoir de la téléportation. Un coup il est là puis PAF ! il est ailleurs. C’est utile pour voir si les employés tirent au flanc. C’est marrant pour ficher la trouille aux gens. C’est pratique s’il a oublié un truc chez lui. Mais il ne peut pas se téléporter derrière la barrière de l’île. Et des fois il se téléporte sans le vouloir. Ce qui peut se révéler assez dérangeant... Rassurez-vous, la plupart du temps il le maîtrise bien. Je lui donnerais 9/10 à ce niveau. Tout en n'étant pas certain que ce soit une bonne nouvelle.

    Couleur préférée : Lui il aime le noir, le brun et le rouge. Des couleurs qui le représentent de façon plus ou moins explicite. Ah, le narcissisme... Paraît que c'est classique chez les connards.
    Saison préférée : L’automne, la saison où lui et Lethal sont nés, celle qu’Apollinaire préfère en plus. Baudelaire aussi a fait un poème dessus. Plusieurs, même. Saison de tordus…
    Objet fétiche : Franchement. Vous voyez cet enfoiré s'attacher à un objet ? Déjà que je doute qu'il soit vraiment attaché à des gens...
    Goûts musicaux : Alexeï aime la musique classique, c'est un fait. Dans son bureau, c'est Chopin, Mozart, Haydn, Beethoven et autres grandes pointures. Chez lui, ce sera plutôt Yiruma, Max Richter, Ludovico Einaudi, et d'autres artistes moins connus. Entre les deux, durant les déplacements ? Le rock et ses dérivés est roi ! Vous connaissez Placebo ? The Cinematics ? Michael Franti ? Non ? Si d'aventure vous avez le courage - ou plutôt la stupidité - de fréquenter Maddoc, vous allez apprendre à les connaître.
    Goûts culinaires : C'est drôle comment, à ce niveau, il peut être éclectique. Il aime la cuisine de l'est qui lui rappelle son enfance. Il aime la cuisine française de son adolescence. Il aime la cuisine japonaise, coréenne et chinoise sans raison particulière. Et pour accompagner ça, le thé, le café, la limonade, le jus de fruits ou même le coca lui conviennent. Au moins il n'est pas trop dur à nourrir. Du moment que c'est réussi.
    ________________________________________________________________________________


    Physical
    What are you like, lost child ?
    ♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️
    ...
    _______________________________________________
    « Dis, t’en as entendu parler, de ce type ? Le directeur de l’hôpital… »
    « Le grand maigre, là ? Il fait un peu peur, non ? »

    ___________________________________________________


    Oui, on peut difficilement passer à côté de Lex sans le remarquer. Ce n’est pas qu’il le fasse exprès, loin de là. Lex, son truc c'est les fringues passe-partout. Le genre que t'as tendance à ne pas remarquer au premier coup d'oeil. Si on attarde un peu le regard, Maddoc est bien habillé. On ne le verra pas avec le genre de vêtements que semblent affectionner les jeunes d'aujourd'hui. Pas d'habits porteurs d'inscriptions, quel que soit le type d'inscriptions en question, pas de pantalons déchirés aux genoux ou ailleurs, et certainement pas portés de façon à laisser voir les sous-vêtements. Ce n'est pas son truc, et pour un directeur de clinique ça donne une mauvaise image. Le jeune homme aime bien s'habiller dans des tons sombres, marron, noir, rouge sombre. Il tient tout particulièrement à son blouson brun à fausse fourrure. Ce qui n'est pas vraiment un vêtement provoquant. Il n'est pas non plus franchement soigneux de son corps au-delà de ce qui est nécessaire. Mais Lex est un type plutôt grand pour son âge, du haut de son mètre soixante-dix-neuf, mais il est fin, tout en nerfs et en os. Avec cette taille et ses cinquante-et-un kilos, c’est un fil de fer. Ça fait un IMC de seize, vous savez ? La normale c’est entre dix-huit et vingt-cinq. On verrait presque ses côtes se dessiner sous sa peau un peu plus pâle que la moyenne. Une peau marquée de longues cicatrices dans le dos. Un vieux souvenir qu’il ignore, il s’en fiche complètement à présent. Quand ça faisait encore mal, ça l’embêtait. A présent, il ne sait même plus combien il en a. Sept ou neuf ? Un nombre impair. C’est tout ce dont il se rappelle. Il faut dire, aussi, qu’il a autre chose à faire que des contorsions devant un miroir pour voir son dos. Il n’a pas un gramme de graisse, mais pas franchement de muscles non plus. Il n’en a jamais eu besoin pour parvenir à ses fins, des gros bras sans cervelle et prêts à tout contre un paiement conséquent, on en trouve à tous les coins de rue. Sinon il y a Lethal, le même genre que Lex mais capable de donner coups assez dévastateurs. Toujours prêt à rendre service à Lex.

    Plutôt que la puissance, Maddoc use de ses capacités naturelles : agilité, vitesse, précision. Et manipulation. La façon la plus sûre de se battre, c’est la fuite, c’est comme ça qu’on prend le moins de coups. Gare à celui qui se mettra en tête de le pourchasser. Maddoc est un éclair, celui qui fait mal, celui qui laisse de grandes trainées rouges et douloureuses sur la peau, celui qui écharne et trace des sourires écarlates sur la chair avant qu’on ait put l’effleurer. Des sourires pareils aux siens.

    Oui, sourires au pluriel. Il existe différents types de sourires, le saviez-vous ? Il y a le sourire moqueur de celui qui vous méprise. Il y a le sourire de fausse joie de celui qui veut vous mettre dans sa poche sans que vous le sachiez. Il y a le sourire un peu démoniaque, un peu effrayant de celui qui prépare un mauvais coup, un coup tordu, un coup de maître. Et il y a le sourire hideux et effrayant de celui qui aime la souffrance des autres. Lex les connaît tous, il les a tous déjà esquissé au moins une fois. Il ne sait pas sourire joyeusement. Il sait sourire de toutes les autres façons qui existent.

    Il peut choisir de faire peur, Lex. De faire encore plus peur qu’au naturel. C’est étrange, ce qui se dégage de lui alors qu’il n’essaie même pas d’impressionner. Ça hérisse l’échine et ça empêche de détacher le regard de lui. Ça fait frissonner et ça rend attentif à ce qu’il dit. Très attentif. Ils font un peu peur, ses yeux, d’un marron chaud. Presque rouges sombres si on y fait bien attention. Brillant d’un éclat terne mais profond. C’est l’une des seules choses qu’il a hérité de son père. De sa mère, il tient ses cheveux fins, d’un noir corbeau. Une partie retombe sur son front, les points cachant parfois son regard, l’espace d’un instant. On l’aime ou on ne l’aime pas, Maddoc, mais on n’y reste pas indifférent.



    Physiology
    Who are you inside ?
    ♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️♣️
    ...
    _______________________________________________
    « ... En fait, c'est juste un connard, non ? »
    « Toi, t'as tout compris. »

    ___________________________________________________

    Lex, pour le cerner, il faut tout de suite se faire à l’idée que c’est un connard de la pire espèce. Et qu'il est profondément dérangé, même si ça peut ne pas se voir au premier abord. Parce que la grande passion de Lex, à part jouer à Tetris, ou aux échecs, ou apprendre à parler un nombre de langues invraisemblable, c’est découper les gens. Oui, vous allez me dire que c’est en rapport avec sa profession, qu’il n’a pas trop le choix, mais c’est l’inverse. C’est parce qu’il aime sentir la peau fragile se déchirer sous son scalpel qu’il a fait médecine. Sauver des vies, il s’en fout, il aime autant passer du temps à les détruire. Il adore regarder des gens à l’intérieur, là où eux-mêmes ne se verront jamais. Lui, son truc, c’est l’information. Les secrets. Si vous saviez le pouvoir que ça donne sur les autres ! Il aime mettre à nue la totale absence de diversité des êtres humains. Blancs ou noirs, petit ou grands, on se ressemble tous quand on est sur le billard, les tripes dévoilées, la vie suspendue à l’envie de celui qui vous regarde comme il a regardé tous les autres. Vous n’êtes qu’un patient parmi tant d’autres. Un des innombrables pions dans le jeu de la vie. Maddoc, il est un peu comme l’était Hitler, il aime bien l’idée qu’il n’y ait pas de différence entre les êtres vivants. Sauf avec lui. Et certaines autres rares personnes, qu’il aime bien sans pour autant apprécier réellement. Disons que rares sont ceux à s’être élevés dans son estime, encore plus rares ceux à qui il tient. Ceux-là, il les défendra bec et ongles, utilisant tous les moyens qu'il a sous la main. Il n'est pas loyal, sûrement pas. C'est juste que protéger les autres, c'est une façon comme une autre de s'assurer qu'ils ne le trahiront pas. Et s'ils le font, ils s'en mordront les doigts, jusqu'à ce que leur peau se déchire et que leurs dents atteignent l'os. Lex ne pardonne pas, Lex n'autorise pas que les autres fassent ce que lui passe son temps à faire. Parce que lui se juge supérieur. Et d’une certaine façon, il l’est. Il est loin d’être con, Lex. Très loin. Et pas juste parce qu’il est extrêmement cultivé ou parce qu’il rabaisse tout le monde aux jeux qui demandent un tant soit peu de réflexion. Mais ça ne le dérange pas qu’on pense qu’il est insignifiant, qu’il n’est qu’un gamin, un petit génie prétentieux parmi tant d’autres qui n’est somme toute qu’un pauvre type faible et sans défense. Parce qu’il sait jouer, Maddoc, il connaît les règles du jeu sur le bout des doigts, et il aime ça. Il sait très bien faire l’idiot, faire l’innocent, faire le gentil, faire l’ami, voire plus, pour mieux asservir, pour mieux rabaisser. Il sait faire miroiter des rêves, il sait les ruiner. Il sait comment faire pour qu’on le suive, pour qu’on l’admire, pour qu’on le laisse utiliser les gens, les pauvres imbéciles suffisamment crédules pour avoir confiance en lui.

    Alors oui, ça l’amuse de feindre d’avoir des réactions de gamin rien que pour voir la tête des autres. Ça l’amuse de surprendre, de déstabiliser. Et si on le perce à jour, il s’en fout. Au mieux deux ou trois liasses de billets règleront le problème, il arrivera toujours à en regagner le triple. Au pire il a toujours sous la main quelques personnes prêtes à régler définitivement le problème pour ces quelques liasses. Ou pour qu’il oublie leur existence. Il n’a pas peur de détruire, de salir les mains des autres, de souiller des pions si fragiles entre ses doigts sans tâches. Ça ne l’empêchera pas de continuer à être le même, un type qui utilise les autres comme piédestal pour s’élever. Un connard qui n’en a rien à foutre des sentiments des gens. Qui sourit quand ils souffrent. Et qui peut se le permettre. Lex, il est calme et maître de lui face à tout. Il est menteur. Il est manipulateur. Il est charismatique. Il est le plus gros enfoiré fouteur de merde que la Terre n’ait jamais porté. Et il en est fier.
    ________________________________________________________________________

    Situation sociale : Alexeï est un jeune homme plutôt influent sur l'ensemble de l'île, étant le propriétaire de la seule clinique et hôpital du secteur. De par ses activités plus ou moins légales, à savoir son "travail" de maître-chanteur et d'informateur, cette influence se voit très renforcée.
    Famille : Il est l'aîné d'une fratrie de trois enfants, et donc grand frère de deux jeunes filles qui sont jumelles : Elizaveta et Cyzarine, avec qui il s'entend relativement bien. Son père, Artur Stravinsky, travaille dans une usine de textile. Sa mère se nomme Elena Stravinsky, anciennement Elena Moulin, française "pure souche", aussi belle en tant que femme que lamentable en tant que mère. Ses grands-parents paternels, Vladimir et Katerina Stravinsky, eurent une grande influence sur lui. Lex a un cousin, Lethal, et sa relation avec lui se rapproche plus d'une relation entre deux frères que de celle entre deux cousins.
    Amis : On ne lui connaît pas vraiment d'amis. Qui voudrait se lier avec ce genre d'enfoiré ? Toutefois, citons sa relation assez exceptionnelle avec son cousin Lethal, plus jeune que lui d'exactement un quart d'heure, et celle qu'il a avec Eileen Honey, sa subordonnée. Il semble bien l'aimer. En tant que personne ou en tant que victime ? Cela reste à voir.
    Amours : Pitié, dites-moi que vous plaisantez.
    Relations tendues : Il doit y avoir un sacré paquet de monde qui a une dent - ou toute une mâchoire - envers Lex. C'est dingue le nombre de gens dont il a pourri la vie.
    Francs ennemis : Lui ne s'en reconnaît aucun.
    Animal : Un chat, Schrödinger. Un animal plutôt efflanqué et farouche, noir comme la nuit.


    Behind the screen
    PUF / Pseudonyme courant : Silent-cross, Ciel Artai, Maddoc.

    Comment avez-vous connu le forum ? : Hey, c'est moi le fondateur depuis la première version.
    Quel est votre avis sur ce forum ? : C'est le meilleur de tous les temps ! Et c'est très objectif comme opinion.

    Origine de l'avatar : Il s'agit d'Izaya Orihara du manga Durarara!, l'image d'origine provient de zerochan.net [click], et c'est moi-même qui l'ait retouché.
    Votre niveau de RP : A vous de voir Wink

    Autre (problème de connexion, scolarisation en internat...etc.) : Internet a tendance à faire des bugs + lycée. Première S. Moi débordé de boulot.


Dernière édition par Alexeï Stravinsky le Jeu 5 Juil - 21:06, édité 62 fois
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Alexeï Stravinsky


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MessageSujet: Re: Alexeï Stravinsky   Alexeï Stravinsky Icon_minitimeSam 17 Déc - 15:43


STORY
Tell us about your past...





RUSSIE [Naissance - 9 ans]





ACTE I
Il était une naissance...



« Nous trouverons un ciel
Un ciel sans l'amour de Dieu
À nos secrets à nos trésors
À la vie comme à la mort »


Octobre 1991

Elena triturait une mèche de ses cheveux noirs tout en pressant le téléphone contre son oreille.

"Dis, tu crois en Dieu ? Tu crois qu’il y a quelqu’un qui veille sur tous les êtres vivants ?"
"Non. Je crois qu’on est tous seuls."
"Pourquoi ?"
"Parce que la vie est trop merdique pour être régie par quelqu’un de « bon »."
"Elena…"
"Quoi ?"
"C’est sérieux entre Artur et toi ?"
"J’attends son gosse. J’espère que ce môme attendra encore un peu parce qu’Arty n’a pas encore obtenu de prêt. On va pas pouvoir s’en occuper tout de suite."
"Et… s’il arrive quand même ? Je veux dire… ça fait longtemps que je ne t’ai pas vu. Tu es enceinte depuis combien de temps ?"
"Un peu plus de huit mois."
"QUOI ?!"
"Ça va, ça va. Il y a le temps. Au pire j’ai des beaux-parents friqués, tu sais."
"Elena…"
"Je te laisse, Arty rentre,"
murmura Elena après quelques minutes.

Elle raccrocha. Artur Stravinsky n’était pas en train de rentrer. Il n’allait pas rentrer avant une heure ou deux. Elle leva la main et la posa sur son ventre bombé, une grimace de douleur déformant son beau visage. Elle avait mal. Oh, elle savait pertinemment qu’elle avait mal compté les mois de sa grossesse. Que ça faisait davantage neuf mois que huit qu’elle s’était faite engrosser par son Arty. Mais elle avait toujours remis son hospitalisation à plus tard. Ce n’était pas assez drôle pour elle, rester allongé sur un lit à attendre que son môme se décide à sortir. Seulement voilà. Il s’était décidé aujourd’hui.

Les doigts fins de la jeune femme s’arquèrent au-dessus du combiné téléphonique alors qu’un nouveau spasme de douleur s’emparait d’elle. Elle composa avec difficulté le numéro de l’hôpital.

Ainsi naît, peu avant minuit et après plusieurs heures de souffrance pour la mère, le petit Alexeï Stravinsky. Il échappa de peu au prénom « Kévin » tant désiré par Elena. Heureusement pour lui. Toutefois, son arrivée extrêmement peu préparée fit qu’il passa ses trois premiers mois dans un carton de rangement en guise de berceau. Jusqu’à ce que Vlad Stravinsky, le père d’Artur, ne renonce à voir son fils comme un bon père et ne paie lui-même le mobilier de la chambre du bébé.



ACTE II
Il était un cadavre


« Il était une fois jamais
Il était une foi blessée
Mais nous saignerons encore
À la vie comme à la mort »


Avril 1996

Le mourant qu'observait Alexeï était beau. La cage thoracique ouverte, les côtes saillantes et légèrement recourbées vers l’enfant, comme les pattes d’une monstrueuse araignée d’ivoire et de grenat. Des éclats de chair maculaient les habits déchiquetés du pauvre homme dont la vie ne tenait plus qu’à un fil, pareils à des papillons roses et rouges mêlés. Son crâne défoncé déversait sur l’asphalte froid de la matière grise en bouillie. Le cœur du malheureux battait encore, s’accrochant à la vie et à la souffrance en vain. Alexeï vit la mort assombrir les yeux de l’homme. Les artères déchirées pulsaient avec lenteur, projetant un liquide sombre sur le visage pâle et les vêtements du gamin fasciné. L’hémoglobine perlait de ses cils sombres. Et lui, il fixait la mort dans le blanc des yeux. Jusqu’à ce que la dernière poussière de vie, misérable et hideuse, ne s’envole. Pour laisser place à l’éclatante, la charismatique Mort.

Alexeï entendit sa mère hurler. Tous deux venaient de réchapper miraculeusement à un mortel accident, une collision entre un train et un camion qui s'était engagé trop tard sur la section de voie ferrée qu'il fallait traverser pour sortir du centre ville. Les deux Stravinsky se trouvaient sur le trottoir, assez loin pour ne pas être blessé. En revanche, le jeune garçon de cinq ans avait bien vu un morceau de tôle métallique s'échapper de la cargaison du camion et venir cueillir l'homme juste devant lui. Oh, il avait ressenti une telle poussée d'adrénaline ! C'était magnifique. Magique.

Tandis qu'Elena Stravinsky attrapait la manche de son fils et l'éloignait du lieu sanguinolent, il réalisa que ce qu'il venait de voir, ce coeur battant, cette vie fuyant, c'était quelque chose de spécial. Quelque chose que même celui à qui appartenait ce corps n'avait jamais vu et ne verrai jamais. Lex se sentit soudain et pour la première fois de sa vie comme quelqu'un d'important. C'était lui qui avait été témoin de ce spectacle, lui et personne d'autre. Désormais il était unique. Ou du moins, c'était ainsi que son jeune cerveau le voyait.

En cinq années d'existence, ses parents ne l'avaient jamais valorisé, jamais complimenté. Ni l'un, ni l'autre n'avait ressenti le besoin de lui dire "je t'aime". A leurs yeux, Lex le savait déjà. Il était leur fils, non ? Ils l'aimaient forcément. Mais Alexeï ne le vit jamais ainsi. Il eu toujours l'impression de n'être qu'un gamin banal, avec qui ses parents étaient contraints de partager leur existence. Il ne se sentait pas coupable : ce n'était pas sa faute s'il était né. Mais il se sentait quelconque. Et, à présent qu'il avait ressenti ce que ça faisait d'être particulier, il n'avait qu'une envie.

Rester en dehors de la masse d'êtres mous et sans intérêt qui composaient son entourage.




ACTE III
Il était un enfant au dos maculé de sang


« Sommes nous les jouets du destin
Souviens toi des moments divins
Planants, éclatés au matin
Et maintenant nous sommes tout seuls »


Juillet 1998

Alexeï se raidit quand il entendit, depuis sa chambre, le bruit de la porte d'entrée qui se referme. Il ne paniqua pas quand il entendit sa mère tenter vainement de calmer Artur Stravinsky. Sa seule réaction fut de rectifier sa posture, assis sur son lit, les genoux formant un angle droit, le regard fixé sur la porte pour l'instant fermée. Il inspira profondément, tentant d'afficher l'expression la plus neutre possible. Il expira. inspira de nouveau, plus profondément encore. Les pas de son père résonnaient dans le couloir, lourds, un peu hésitants. "Il a dû boire avec ses collègues avant de rentrer", comprit le jeune Alexeï. La crainte s'empara de son jeune coeur. Cela était toujours pire, quand son père avait bu.

La porte s'ouvrit. Lex arrêta de respirer. Son père entra dans la pièce, à pas lents, un visage calme et sévère.

"J'ai appris que tu t'étais encore fait remarquer en classe, Alexeï Ian Sergueï Stravinsky ?"
"Je suis désolé."

Il n'y avait rien d'autre à dire, surtout lorsque son père utilisait ses trois prénoms. Inutile d'essayer de lui expliquer que "se faire remarquer" n'était pas forcément une mauvaise chose, pas quand cela voulait dire qu'Alexeï était le meilleur de sa classe et qu'il passait plus de temps à lire seul dans son coin ou à jouer aux échecs contre son maître d'école qu'avec ses camarades. Alexeï ne frémit pas quand son père exhiba un couteau, le genre de petit couteau qu'on peut planquer n'importe où.

"Tu sais que je ne fais pas ça par plaisir, hein, mon garçon ? Il faut juste que tu comprennes. Tu dois être comme les autres. Avoir une vie normale. Arrêtes de te croire supérieur."
"Oui, père."

Comme d'habitude, Alexeï se leva et tourna le dos à son père, avant de retirer sa chemise. Il laissa son visage exprimer sa terreur. Son père ne le voyait plus, quelle importance ? Il grimaça de douleur quand la lame affûtée traça de longs traits sur sa peau. Il résista le plus longtemps possible, mais finit par pleurer. Quand son père eut fini, le dos du petit garçon s'ornait de trois nouvelles balafres. Artur retourna son fils d'une simple pression sur l'épaule. Il vit les traces humides qui lui tâchaient les joues. Un sifflement de colère lui échappa tandis qu'il lui décochait une gifle monumentale.

"Et ça pleure, en plus ?! Bon sang, une vrai fillette ! Tu me fais honte, Alexeï. Je regrette que tu sois venu au monde."

Et il partit, comme ça. Elena, qui observait la scène depuis la porte, accorda un coup d'oeil à son fils et suivit son mari. Elle se fichait complètement de son état de santé. Tout ce qui lui importait, c'était si Lex nuisait à son couple ou non.





FRANCE [10 ans - ans]





ACTE I
Il était un allié...



« Comme un éclat de rire
Vient consoler tristesse
Comme un souffle avenir
Vient raviver les braises
Jeunesse, lève-toi»


Janvier 2000

Vladimir Stravinsky n'était pas véritablement ce que l'on pourrait appeler "un homme bon". Mais il n'était pas non plus mauvais, non, mais il ne tolérait qu'une seule chose. L'excellence. De ce fait, s'il reconnaissait l'existence d'Alexeï, il ne reconnaissait ni celle d'Elizaveta, ni celle de Cyzarine, les deux jumelles qui venaient de naître de l'union d'Artur et d'Elena. Laquelle avait toujours rêvé d'avoir une fille. Afin de s'occuper au mieux des jumelles, elle avait pris la décision de laisser Lex à ses grands-parents. C'est là qu'il rencontra Lethal.

Ce jour-là, le cousin de Lex était assis sur la rambarde de l'escalier, les jambes balançant dans le vide. Il observait le jeune Russe qui venait de passer la porte d'entrée. Alexeï était froid, plus froid que le marbre des marches menant au perron. Il n'accorda qu'un regard éteint à son cousin, qui esquissa une moue de mépris.

"Serais-tu raciste, par hasard ?" demanda Alexeï dans un français parfait, qui déstabilisa Lethal. "Irais-tu jusqu'à haïr ton cousin, parce qu'il vient d'un autre pays ?"
"Je ne suis pas xénophobe, si c'est ce que tu entends par là. Mais je ne respecte pas les gens médiocres."
"Médiocres, dis-tu ?"


Un sourire froid et méprisant se dessina sur les lèvres de Lex.

"On m'a parlé de toi. On m'a loué ton intelligence. Je m'attendais à trouver quelqu'un de mon niveau. Mais à présent que je suis face à toi, tout ce que tu m'inspires, c'est de la pitié."

Lethal hurla et bondit à bas de l'escalier. Il renversa Alexeï, dont le crâne heurta violemment le carrelage, et s'assit à califourchon sur son torse, avant de commencer à lui donner des coups de poing dans le visage. Le jeune Russe ne dit rien. Ne laissa pas échapper une seule plainte. Il ne tenta pas de se défendre, pas même lorsqu'un coup lui fendit la lèvre. Quand la rage de Lethal se calma, ce dernier se rendit compte qu'il pleurait. Ses larmes tombaient sur la chemise immaculée d'Alexeï, qui le regarda dans les yeux.

"Tu crois que tu peux me faire quelque chose en me frappant ? Abandonnes l'idée. Elle est là, ta médiocrité, tu crois que les blessures physiques font aussi mal que celles de l'âme. C'est cette erreur lamentable qui me fait pitié. Tu sais frapper fort, certes, mais uniquement le corps. Quant à moi je sais faire mal à l'âme. Je peux t'apprendre, si tu le souhaites."

Lethal se releva, soudain très calme. Lex se redressa en position assise. Il saignait un peu, et plusieurs ecchymoses marquaient salement son visage angélique. Mais il restait impressionnant. Presque effrayant.

"Que demandes-tu en échange ? J'ai moi aussi entendu parler de toi, par notre grand-père. Je sais que tu ne fais jamais rien par charité."
"Tu es bien renseigné. Mais pour une fois, je ne demanderais qu'une chose."

Alexeï tendit la main vers son cousin.

"Sois mon ami. Mon allié. Soit quelqu'un sur qui je puisse me reposer, quelqu'un à qui je puisse me confier, quelqu'un en qui je puisse avoir confiance. Sois celui qui m'aide à rester un enfant, tel que je devrais l'être encore."

L'albinos considéra un instant la main tendue, ébahi. Mais son cousin semblait très sérieux. Il comprit que l'autre, le Russe, avait plusieurs longueurs d'avance sur lui. Il avait déjà accepté le fait qu'il n'était qu'un enfant. Qu'il n'avait pas la force, pas plus physique que mentale, d'un adulte. Il était peut-être très intelligent, mais comme tout enfant, il avait parfois besoin d'aide. Il acceptait cet état des faits. Et cherchais par la même occasion à s'en affranchir.

"Marché conclu, Alexeï. Je m'appelle Lethal."

Il serra la main entre ses doigts pâles.





ACTE II
Il était un grand-père...



«Ce parfum de nos années mortes
Ce qui peut frapper à ta porte
Infinité de destins
On en pose un et qu'est-ce qu'on en retient?»


Mai 2000

"Non, je ne te rendrai pas Lex, Artur."

La parole de Vladimir Stravinsky résonna longtemps dans le grand salon. Alexeï, en chemise blanche et pantalon noir, digne comme pour un enterrement, était assis sur le canapé à côté de son grand-père. Artur, hébété, restait les bras ballants au milieu du salon.

"Comment ça, tu m'le rendra pas ? C'est MON fils ! C'est MON môme ! C'est pas toi qui l'as élevé jusqu'à présent !"
"C'est mon argent que tu as utilisé pour subvenir à ses besoins. Et, quant à ton éducation... Je ne pars du principe qu'apprendre "sa place" à un enfant à coups de couteau soit une très bonne idée."


Artur jeta un regard furibond à Alexeï, qui ne tressaillis même pas. Il avait parfaitement compris que, s'il restait avec ses parents en Russie, il resterai éternellement au bas de l'échelle sociale, au fond du trou même, à devoir tenter de tirer vers le haut ses géniteurs. Il avait également pris en considération l'appui que lui offrait son grand-père, sans même le connaître, depuis sa naissance. Alors il lui avait tout simplement demandé s'il pouvait rester en France. Il avait expliqué, calmement, son opinion. Vladimir l'avait écouté, accordant aux paroles du jeune garçon le même crédit que celui qu'il accorderait à celles d'un adulte. Puis il en avait discuté avec son épouse. Et il avait donné son accord. Evidemment, Artur Stravinsky ne l'avait pas entendu de cette oreille, et était venu en France par le premier train.

"Ici, ton fils recevra l'éducation qu'il lui faut pour développer ses capacités jusqu'à leur paroxysme."
"Leur... ?"
interrogea Artur.
"Leur maximum, père", soupira Alexeï.
"Tiens, tu vois que j'ai besoin de lui ! Sans lui je ne comprends même pas ce que tu me dis !" hoqueta le père, à court d'arguments valables.
"Normalement, c'est aux enfants d'espérer de l'aide de la part de leurs parents, non ? Cette aide, ni toi, ni mère, n'êtes capables de me la fournir. Grand-père, grand-mère et Lethal peuvent le faire."
"Lethal ? Ce petit bâtard, ce sale fils de..."
"Il est ton neveu, père. Et il est plus adulte que tu ne le seras jamais."

Alexeï se leva et coula un regard vers son grand-père.

"Puis-je vous laisser régler cela ou avez-vous besoin de mon aide, grand-père ? Je suppose que je ne serai qu'une gêne, à présent que vous allez aborder les questions juridiques."
"Tu peux y aller, Alexeï. Je suis fier de toi."

Lex s'autorisa un sourire et sortit de la pièce, puis monta dans sa chambre et retourna à son puzzle. Un puzzle en 3D, dont chaque face représentait un tableau du peintre Jackson Pollock. Cela le fascinait, et l'intéressait bien plus que les lamentations de son père.





ACTE III
Il était un salaud...



«La caresse et la mitraille
Et cette plaie qui nous tiraille
Le palais des autres jours
D'hier et demain »


Décembre 2007

"Je t'aime !", lança l'adolescente en désespoir de cause. Elle était plus âgée que lui, dépassant de deux années ses seize ans fraîchement atteints. Il s'en fichait, bien sûr. Elle n'était pas comme lui, alors il ne se sentait pas concerné par ce qui lui arrivait. Peu importait si c'était lui qui l'avait provoqué où non.

Son grand-père lui avait demandé de se renseigner sur la famille de cette jeune demoiselle. Et quoi de plus efficace, pour cela, que de s'en rapprocher, de s'immiscer dans sa vie, encore et toujours plus, jusqu'à y prendre une place vitale ? Oui, pendant plusieurs mois, Alexeï Ian Sergueï Stravinsky avait été le confident d'Eva. D'abord une simple connaissance, rencontré - vraiment par hasard - dans une petite fête organisée par le lycée. Petite fête pas mal arrosée durant laquelle Eva, ivre, peut-être même qui sait, droguée, avait été menacée par un jeune homme. Un albinos, croyait-elle se souvenir. Mais Lex lui avait assuré que son agresseur était blond, et elle l'avait cru. Après tout c'était lui qui était venu à son secours. Qui l'avait raccompagné chez elle. Qui était resté à ses côtés et ne s'était pas moqué d'elle tandis qu'elle rendait tout l'alcool qu'elle avait ingurgité. Il était devenu un ami, elle l'avait invité à son anniversaire, en même temps que son petit ami. C'était ce jour-là, d'ailleurs, qu'il l'avait quittée. Il avait "des preuves qu'elle l'avait trompé avec un autre"... Des photos. Oh, bien sûr, c'était des montages - dont Alexeï et Lethal étaient plutôt fiers, d'ailleurs, mais passons, la pauvre Eva effondrée ne l'avait même pas remarqué. Et Alexeï était resté à ses côtés, lui avait remonté le moral, avait surenchéri lorsqu'elle avait traité son ancien petit ami de tous les noms. Sale con, connard, salaud, salopard, abruti, enflure, fils de pute, tant de mots que l'on n'aurait pas dû trouver dans la bouche d'une si jolie jeune fille... Il l'avait contredite avec vigueur lorsqu'elle avait affirmé que si elle avait ces problèmes avec des garçons, c'était parce qu'elle ne valait rien, qu'elle était une minable... Elle l'avait écouté. Il savait si bien parler, après tout !

Les mois suivants, il l'avait défendue devant les autres lycéens qui avaient entendu parler de l'affaire. Que Lethal était doué pour répandre des rumeurs ! La pauvre Eva s'était vue traiter comme la pire des catins. C'est fous ce que les êtres humains peuvent être cruels, parfois... Et Alexeï avait été... un véritable amour. C'était ainsi que leur relation avait évoluée, ils avaient fini par sortir ensembles. Eva jurait à qui voulait l'entendre qu'Alexeï était la personne la plus honnête, droite et vertueuse qu'elle n'avait jamais rencontré. Elle se sentait tellement en confiance avec lui qu'elle s'était confié sur tous les sujets qui lui tenaient à coeur. Même ceux qui impliquaient les affaires illégales de son père, celles qui les avaient rendus plus que riches et qui faisaient qu'ils évitaient la police. Ah, que Vladimir Stravinsky était content quand Alexeï, tous les soirs, lui faisait ses rapports ! Il n'avait rien ressenti lorsque son grand-père avait commencé à monter un plan pour enrichir encore plus les Stravinsky. Il s'était juste senti lui-même, au-dessus de toute chose. Il faisait ce qu'il voulait, et l'enrichissement de sa famille ne pouvait lui être que profitable.

Il avait été plutôt content, même, d'être l'élément décisif qui avait permis l'enlèvement d'Eva. Il l'avait conduite à un lieu prédéterminé par son grand-père. Il l'avait regardée tandis que les hommes engagés par les Stravinsky s'emparaient d'elle. Il avait été présent lorsqu'elle avait été enfermée dans la cave d'une maison abandonnée.

"Aide moi !" hurla Eva. Alexeï ne ralentit même pas, continuant à remonter l'escalier de sa démarche lente, féline. La jeune fille pleurait, à présent, se débattant pour tenter de desserrer les liens qui la ligotaient. "Je t'aime !"

Lex daigna s'arrêter un instant. "Je ne vois pas en quoi cela devrait m'émouvoir." Choquée, Eva se tut.

Il atteignit la porte, posa la main sur la poignée. "S'il te plaît, pas ça... J'ai peur du noir..." Oh, il le savait, bien sûr ; comment aurait-il put l'ignorer ? Il savait tout d'elle !

Le battant de la porte se referma avec un grincement, étouffant les hurlements hystériques de la jeune fille. "Do svidaniya" conclut le jeune homme avec un sourire. Il porta la main à sa veste, dans laquelle il cachait deux petites fioles de verre. L'une d'elle avait contenu un poison violent, à présent dilué dans la bière que buvaient les hommes engagés par Vladimir Stravinsky dans le salon de la maison abandonnée. L'autre avait été administré de force à Eva. Ce qui s'était trouvé à l'intérieur allait rendre sa mémoire plus floue que jamais, peut-être même allait-elle la rendre folle à vie, et jamais on n'accorderait de crédit à ses déclarations. De toute façon, dans quelques jours Lex serait très loin, de retour au manoir Stravinsky.

Et il se fichait pour ainsi dire complètement de ce qui allait advenir d'Eva.


...

Vous savez quoi ? Je ne tarderais pas à refaire cette fiche de fond en comble de toute façon.

Donc, après ça, Alexeï a exprimé à son grand-père le désir de devenir chirurgien. Vladimir lui a offert de suivre l'enseignement d'un de ses hommes qui soignait les blessés de la famille, ceux qui avaient pris une balle par exemple, qu'on ne peut emmener à l’hôpital sans faire d'histoires. Lex s'est montré très doué, il a suivi les cours d'une fac en se les faisant envoyer, tandis qu'il passait à la pratique sur les blessés que lui confiait son grand-père. Puis il a trafiqués les dossiers d'une fac et fait faire un diplôme à son nom, avant d'envoyer un membre de la famille le récupérer en se faisant passer pour lui.

Puis son grand-père a décidé de l'envoyer faire ses preuves sur l'île de Nouvel-Espoir, où il a ouvert sa propre clinique. Au bout de la énième secrétaire qui a démissionné après qu'il se soit montré infect, il a vu la candidature d'Eileen Honey. Son nom lui a inspiré des vannes assez foireuses, ça a suffit pour qu'il veuille l'embaucher. Voilàààà
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MessageSujet: Re: Alexeï Stravinsky   Alexeï Stravinsky Icon_minitimeMar 4 Sep - 20:18

Je la referai, d'abord.
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MessageSujet: Re: Alexeï Stravinsky   Alexeï Stravinsky Icon_minitime

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